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L'extraction et la concentration de l'uranium

Au sujet de l'uranium et de son extraction

L'uranium est un élément radioactif naturel utilisé dans la fabrication de combustible pour les réacteurs nucléaires. Le Canada est l'un des plus grands producteurs mondiaux d'uranium; il compte pour 18 % de la production mondiale et exporte 90 % de son uranium.

L'uranium est extrait pour être traité dans une usine de concentration afin d'en récupérer un concentré uranifère. Le concentré uranifère est ensuite expédié vers des installations de traitement de l'uranium et de fabrication de combustible pour les centrales nucléaires.

Quelques faits

  • La CCSN compte plus de 800 employés à temps plein qui veillent à l'exploitation sûre des installations nucléaires, dont les mines et les usines de concentration d'uranium.
  • Actuellement, les seules mines et usines de concentration d'uranium en exploitation sont situées dans le Nord de la Saskatchewan

Comment l'industrie de l'extraction et de la concentration de l'uranium est-elle réglementée?

La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) est responsable de la réglementation et de l'autorisation de toutes les activités actuelles et proposées d'extraction et de concentration de l'uranium au Canada. La CCSN gère la délivrance de permis, l'homologation et la vérification de la conformité de ce secteur aux exigences de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires (LSRN) et de ses règlements d'application, lesquels sont le reflet des normes canadiennes et internationales en matière de sûreté. La CCSN et son personnel mettent l'accent sur la santé, la sûreté, la sécurité et l'environnement et s'assurent que le Canada respecte ses engagements internationaux à l'égard de l'utilisation pacifique des matières nucléaires.

Personne ne peut préparer un emplacement, construire, exploiter, déclasser ou abandonner une mine ou une usine de concentration d'uranium avant d'avoir reçu le permis nécessaire de la CCSN.

Photo aérienne (prise durant l'hiver) de l'installation de gestion des résidus miniers et de l'usine de concentration d'uranium d'AREVA à McClean Lake, dans le Nord de la Saskatchewan.

Qui réglemente l'exploration au sol de l'uranium?

Chaque province ou territoire est responsable de réglementer et de surveiller les activités d'exploration menées sur son territoire, et d'informer le public au sujet de ces activités. L'exploration pour la recherche d'uranium ne présente pas plus de risque pour la santé publique ou l'environnement que toute autre forme d'exploration (comme les travaux de forage visant à prélever de petits échantillons par carottage), et n'a pas d'incidence importante sur l'environnement. L'exploration de l'uranium présente un très faible risque d'augmentation de l'exposition au rayonnement ou au radon pour le public et l'environnement.

Pour obtenir plus d'information au sujet de la réglementation et des lignes directrices visant la prospection de l'uranium qui sont en vigueur dans votre région, veuillez communiquer avec votre gouvernement provincial ou territorial.

Le saviez-vous?

  • La CCSN délivrera un permis uniquement si elle est convaincue que l'installation ou l'activité nucléaire proposée ne menace pas de façon indue la santé, la sûreté et la sécurité des personnes et est sûre pour l'environnement.
  • La CCSN veille à ce que les cours d'eau, les lacs, les rivières et les fleuves en aval des projets d'extraction d'uranium sont sûrs pour les gens, la végétation, les poissons et les autres animaux.
  • Un permis d'extraction et de concentration d'uranium est valable, en moyenne, pendant une période de cinq ans.
  • Les mines et les usines de concentration d'uranium sont inspectées régulièrement par les inspecteurs de la CCSN et des gouvernements provinciaux.
  • La CCSN a le mandat de réglementer, un peu partout au Canada, plus de 20 installations de gestion des résidus déclassées liées à des installations d'uranium qui ne sont plus en exploitation.

Effets sur la santé des travailleurs dans les mines et les usines de concentration d'uranium

  • Les travailleurs portent des dosimètres personnels qui mesurent leur exposition au rayonnement, et les mesures obtenues sont examinées régulièrement par le personnel de la CCSN et envoyées au Fichier dosimétrique national de Santé Canada.
  • Pour en savoir plus, consultez la fiche de renseignements Uranium, radon et santé des travailleurs.

Quels types de déchets sont produits par les mines et les usines de concentration d'uranium?

Les stériles et les résidus miniers sont deux des principaux types de déchets produits par l'extraction et la concentration d'uranium.

  • Stériles et stériles propres : Les activités d'extraction minière génèrent des stériles et des stériles propres qu'il faut retirer afin de récupérer le minerai d'uranium. Les stériles propres ne sont pas nocifs pour l'environnement et sont entassés en surface pour une réutilisation future. Les stériles se trouvent généralement à proximité du corps minéralisé et présentent de faibles concentrations de radionucléides ou de métaux lourds (stériles minéralisés). Ils doivent être gérés dans le cadre des activités de la mine et éliminés de façon adéquate afin d'éviter les rejets de contaminants dans l'environnement.
  • Résidus : La concentration du minerai d'uranium produit des résidus. Les résidus sont ce qui reste lorsque l'uranium a été retiré du minerai; ils ont la consistance du sable fin. Ils contiennent des radionucléides de longue durée de vie (comme du thorium 230 et du radium 226) produits par la désintégration de l'uranium, ainsi que des traces de métaux, notamment de l'arsenic et du nickel. Ils contiennent aussi des résidus chimiques qui sont des restes du procédé de concentration de l'uranium.

Des représentants de la Métis Nation of Saskatchewan s'adressent au tribunal de la Commission pendant une audience à Saskatoon.

Comment les déchets des mines et des usines de concentration d'uranium sont-ils réglementés et gérés?

La longue expérience du Canada dans le domaine de l'extraction minière de l'uranium a donné lieu à la mise en place d'une réglementation rigoureuse et de pratiques de classe mondiale de protection de la santé et de l'environnement, et de sûreté des personnes. Ces pratiques ont évolué avec le temps en vue de tenir compte des percées scientifiques et des attentes du public.

Les stériles, les stériles propres et les résidus de traitement de l'uranium sont généralement entreposés sur place, à la mine ou à l'installation de concentration. Les stériles propres générés par l'exploitation de la mine sont habituellement séparés des stériles et empilés à part au fur et à mesure de leur extraction. Les stériles propres peuvent être réutilisés pour la fabrication de béton ou pour la construction de routes. Une fois les activités d'extraction terminées, les stériles propres sont laissés à la surface où ils sont reprofilés de façon à se fondre dans l'environnement avant d'être revégétalisés.

Les stériles sont habituellement empilés temporairement à la surface du sol en amas munis de systèmes destinés à récupérer et à traiter l'eau qui pourrait s'en écouler. Au terme des activités d'extraction minière, les stériles peuvent être replacés dans l'environnement d'où ils ont été extraits, utilisés pour remblayer les mines souterraines ou placés dans une fosse épuisée. On peut également les laisser à la surface sous une couverture technique destinée à limiter les infiltrations d'eau.

Faits sur la santé publique et l'environnement

  • Des études et des exercices de surveillance ont révélé que :
    • d'une usine de concentration d'uranium n'entraîne aucune conséquence importante pour la santé du public
    • les activités d'extraction et de concentration d'uranium n'augmentent pas la concentration de radon au-delà de celle présente naturellement dans l'environnement hors du site d'extraction
    • l'exposition des humains au radon et aux rayonnements découlant de l'exploitation minière moderne de l'uranium est très faible et n'augmente pas le risque de cancer

Comment la CCSN s'assure-t-elle que les mines sont fermées de manière sécuritaire?

La dernière étape de la vie d'une mine ou d'une usine de concentration comporte sa fermeture, de son déclassement et de la mise en place d'un régime de surveillance environnementale de l'état final.

La CCSN exige que les titulaires de permis disposent des garanties nécessaires, à chacune des étapes du cycle de vie de l'installation, pour financer les coûts du déclassement d'une installation. Elle s'assure ainsi que le déclassement fait partie de la planification de chacune des étapes du cycle de vie de l'installation. Les plans de déclassement et de mise en valeur élaborés pour les mines et les usines de concentration doivent être évalués et approuvés par la CCSN avant le début des travaux.

Par exemple, on trouve d'anciens sites d'extraction et de concentration d'uranium en Saskatchewan, en Ontario et dans les Territoires du Nord-Ouest. Ces sites inactifs font l'objet d'une gestion à long terme de la part de leurs anciens propriétaires ou des gouvernements fédéral, provincial ou territorial. Longtemps après le déclassement d'une mine, la CCSN ainsi que les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux continuent à s'assurer que le titulaire de permis se conforme à l'ensemble des conditions dudit permis et des exigences réglementaires en vigueur pour garantir la stabilité à long terme du site.

Avant le déclassement - Usine de concentration d'uranium de Cluff Lake en 1999.
Source : Photo aérienne fournie par AREVA Resources Canada.

Après le déclassement - Site de l'usine de concentration d'uranium de Cluff Lake en 2006, 2 ans après le début des activités de déclassement.
Source : Photo aérienne fournie par AREVA Resources Canada.

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