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Exposition aux rayonnements et incidence du cancer (de 1990 à 2008) à proximité de centrales nucléaires de l'Ontario, au Canada

Résumé de l'article publié dans le : Journal of Environmental Protection
Septembre 2013 (consultez le volume 9, 2013)

Auteur(s) :
R. Lane, E. Dagher, J. Burtt et P.A. Thompson
Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN)

Résumé

On a évalué, chez les personnes vivant à moins de 25 km d'une des trois centrales nucléaires de l'Ontario, au Canada, les doses de rayonnement de 1985 à 2008 et l'incidence du cancer de 1990 à 2008. Le plan d'étude prévoyait une période de latence de cinq ans entre l'exposition potentielle au rayonnement et la survenue d'un cancer.

Autour des centrales nucléaires, l'incidence du cancer, de la leucémie et du lymphome non hodgkinien chez les jeunes enfants (âgés de 0 à 4 ans) était plus faible que dans la population générale de l'Ontario, mais non de façon statistiquement significative. L'incidence du cancer chez les enfants de 0 à 14 ans était comparable à celle dans la population de l'Ontario.

Globalement, aucune tendance constante de l'incidence du cancer (tous cancers confondus et cancers radiosensibles) n'est ressortie chez les personnes de quelque groupe d'âge que ce soit vivant à moins de 25 km d'une des trois centrales nucléaires. Selon le type de cancer, l'incidence était statistiquement plus élevée que prévu, statistiquement moins élevée que prévu ou encore semblable à celle dans la population générale de l'Ontario. Bien que des variations aient été observées concernant tous les cancers confondus et les cancers radiosensibles dans le cadre de l'étude, cette tendance se situait dans les limites de la variation naturelle du cancer en Ontario.

Pour les périodes allant de 1985 à 2000 (centrales nucléaires de Pickering et de Bruce) et de 1985 à 2002 (centrale nucléaire de Darlington), les doses de rayonnement pour la population produites par l'exploitation des centrales nucléaires, fondées sur l'exposition subie par une personne hypothétique vivant à la clôture délimitant la centrale, ont été estimées à ≤ 0,052 mSv/an; tandis que pour les périodes allant de 2001 à 2008 (centrales nucléaires de Pickering et de Bruce) et de 2003 à 2008 (centrale nucléaire de Darlington), les doses de rayonnement ont été estimées – de façon plus réaliste par l'application du concept de groupe critique à six tranches d'âge – à ≤ 0,0067 mSv/an. Cela veut dire que les doses d'exposition de la population associées aux radionucléides rejetés dans l'environnement par les centrales nucléaires de l'Ontario constituent une très faible fraction du rayonnement naturel (1,338 et 2,02 mSv/an) dans les régions où sont situées les centrales nucléaires.

La présente étude, qui n'a fait ressortir aucune grappe de cas de leucémie chez les enfants autour des trois centrales nucléaires, montre que l'incidence de tous les types de cancer examinés dans toutes les tranches d'âge se situe dans les limites de la variation naturelle du cancer en Ontario. L'exposition au rayonnement découlant de l'exploitation des centrales nucléaires représente une faible partie de l'exposition totale de la population au rayonnement et n'est pas une explication plausible des excès de cas de cancer observés à moins de 25 km d'une centrale nucléaire en Ontario.

Pour obtenir une copie du document relatif au résumé, communiquez avec la CCSN. Veuillez fournir le titre et la date du résumé.

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